Some Memories About .Africa

Nii et Pierre

"The question is whether someone not from a particular country should allowed to be the operator of that country’s domain name. For example, should an African be allowed to own ".fr", France’s domain name?" asked Pierre Dandjinou, the African coordinator of the UN’s Sustainable Development Networking Program (SDNP).

 

For Dandjinou, the best option would be to have more African representation in ICANN, which to date has only one African member, the Ghanaian Nii Quaynor, who is a member of the 19-member board of directors. “Alone, he has no clout because at that level, it’s a question of lobbying and money. Make no mistake about that,” said Dandjinou.

 

Some African professionals are calling for the setting up of an African body to distribute domain names, assign IP addresses, and resolve conflicts connected to Internet problems.

 

Makane Faye, the main regional councilor on the politics of information technology and communications for the Economic Commission for Africa has no doubts.

"It’s not right to give the ‘.africa’ TLD to a non-African. We want ‘.africa’ to be managed by a respected African institution which will be cognizant of the Internet’s special problems in Africa," declared Mr. Faye

             


SPECIAL MONDE - L'affaire ".africa"
Ces dernières semaines, le secteur de l'internet africain a été agité par une affaire qu'on peut qualifier d'"AFFAIRE .AFRICA". Les deux articles qui suivent publiés le permier avant la réunion de l'ICAAN par l'Inter Service Press, Agence de Presse du Tiers-Monde ( COMMUNICATION : L'Afrique revendique le droit de gérer l'extension Internet''.africa'') et le second après la reunion de l'ICAAN par le webzine ZDNET (L'internet africain voudrait contrôler ses domaines) dans sa parution online du 29 novembre nous restitue cette affaire tout en révélant ses principaux enjeux.

COMMUNICATION : L'Afrique revendique le droit de gérer l'extension Internet ''.africa''

(extraits)

Par Nana Rosine Ngangoué,

rnana@bow.intnet.bj

COTONOU, 13 Nov. (IPS)- Les utilisateurs et les professionnels

africains de l'Internet émettent de vives protestations contre une multinationale qui a soumis à l'organe de régulation des noms de domaine Internet, l'enregistrement de l'extension ''.africa''. La société Rathbawn Computers Limited, présente aux Etats-Unis et en Australie pourrait bientôt obtenir l'accréditation de l'Organisation pour l'Assignation des Noms et Adresses Internet (ICANN), pour la gestion du nom de domaine ''.africa''. Lors de son sommet annuel qui se tient du 13 au 16 novembre à Marina del Ray, en Californie, l'ICANN statuera sur 47 demandes d'enregistrement de nouveaux noms de domaine, dont celle de la multinationale incriminée. Seuls 10 nouveaux noms de domaine sur les 47 seront retenus. Toute personne ou société faisant une requête pour faire enregistrer un nom de domaine, doit déposer 50.000 dollars à l'ICANN. Ce qui paraît, à priori, comme un luxe pour les sociétés des pays en développement et particulièrement l'Afrique. (...)

(...) Pour Dandjinou [NDLR : Pierre Dandjinou, Coordonnateur Afrique du Réseau de Communication pour le développement durable (SDNP), la meilleure solution consiste à faire participer plus d'Africains à l'ICANN. L'organe de la gouvernance de l'Internet ne compte qu'un seul membre africain, le Ghanéen Nii Quaynor, représenté au Conseil d'Administration composé de 19 membres. ''Seul, il ne peut pas peser, parce qu'à ce niveau, c'est une affaire de lobby et de ressources. Nous ne devons pas nous leurrer''.

D'autres Africains participent à l'ICANN en tant que ''Large members'' ou membres individuels qui ont le droit de vote. Là encore, l'action des Africains est invisible, car l'ICANN demande que les adhésions soient faites en ligne. Etant donné que l'accès à l'Internet n'est encore que l'apanage d'un nombre restreint de personnes en Afrique, seuls quelques rares privilégiés se font enregistrer.

Seuls 300 personnes sur les 76.000 personnes ayant activé leurs comptes en tant que membre individuel de l'ICANN, sont des Africains. L'Afrique ne représente que 1 pour cent des internautes du monde entier. ''Le temps est peut être venu d'avoir plus d'Africains motivés à s'intéresser à ICANN et à obtenir des pouvoirs publics africains, le soutien nécessaire'', affirme Dandjinou.

Les participants au deuxième Forum africain pour le développement (ADF) tenu à Addis-abeba en Ethiopie l'année dernière, avaient souligné que la participation de l'Afrique à l'ICANN et à la gouvernance de l'Internet est plus qu'un impératif. ''L'Afrique est actuellement largement sous-représentée dans les différentes commissions de l'ICANN, et n'a pas grand chose à dire au niveau décisionnel. L'objectif principal de l'Afrique doit être d'améliorer ses représentations au niveau de l'ICANN aussi bien qu'au niveau de la Société de l'Internet (ISOC)'',indique un document de la Commission économique pour l'Afrique publié à l'issue de l'ADF. Le document précise que les gouvernements africains n'ont pas encore occupé les places qui leurs reviennent au niveau du Comité

Consultatif Gouvernemental (GAC) de l'ICANN. Certains professionnels africains appellent à la mise en place d'un registre africain chargé de gérer les noms de domaine, attribuer les adresses IP et résoudre les conflits liés aux problèmes de l'Internet. L'ébauche d'une telle structure dénommée Africa Network Information Center (AfriNIC) a été déjà lancée. Un Conseil a été mis en place, mais il reste encore à trouver un lieu géographique pour abriter l'institution, et des fonds pour établir un Secrétariat.

Le but de AfriNIC est d'allouer et enregistrer les ressources Internet dans la région africaine ; assister la communauté africaine dans le développement des procédures, des mécanismes, des normes pour répartir efficacement les ressources Internet ; et développer les politiques publiques sur l'Internet en Afrique. Selon les spécialistes, cette structure, si elle est effectivement mise en place, pourrait revendiquer 3 places au Conseil des noms de domaines de l'ICANN et faire entendre la voix de l'Afrique dans la gouvernance de l'Internet.

(Nana Rosine Ngangoué, Inter Press Service, Cotonou, Agence de Presse du Tiers Monde (IPS).

ipscoo@bow.intnet.bj (Nana Rosine Ngangoué)

Site web: http://www.link.no/ips/fra

L'internet africain voudrait contrôler ses domaines

(Par Delphine Parickmiler delou@romuald.romuald.fdn.fr)

La proposition d'une multinationale de prendre en charge la gestion du nom de domaine .africa a récemment provoqué une polémique parmi des responsables du dossier internet dans certains pays africains. Cette initiative n'a pas finalement pas été retenue par l'Icann, l'organisation internationale en charge des noms de domaine et des adresses internet. Mais elle a mis en lumière la dépendance du continent africain en la matière.

Une proposition révélatrice

Du 13 au 16 novembre dernier, en Californie, l'Icann choisissait sept nouveaux noms de domaine parmi 200 propositions. Parmi elles, se trouvait celle de Rathbawn Computers Limited (RCL), qui souhaitait s'octroyer la gestion (lucrative) du nom de domaine .africa.

Principal sujet de polémique : la multinationale, installée en Australie et aux États-Unis, n'avait aucun lien avec l'Afrique.

Deuxième problème : elle n'a jamais cherché à recueillir l'avis des Africains.

Pierre Dandjinou connaît bien le dossier : il est le président de l'Internet Society dans son pays, le Bénin et, surtout, il a représenté l'Afrique dans une des instances de l'Icann chargée de superviser les élections des 5 délégués régionaux, qui se sont déroulées le mois dernier. " Il n'est pas normal que quelqu'un puisse gérer un nom de domaine sans demander l'accord de la zone géographiqueconcernée et sans faire lui-même partie de cette zone géographique ", avance cet expert, qui travaille par ailleurs pour le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).

Récupérer la gestion des noms de domaine nationaux

Pour Pierre Dandjinou, cette polémique met en lumière d'autres problèmes plus concrets. " Dans la plupart des pays d'Afrique, les noms de domaine nationaux sont gérés de l'extérieur. Si la gestion est faite en coopération avec le pays, ce n'est pas un problème. Mais des pays comme la Gambie sont obligés d'intenter des procès pour récupérer la gestion des noms de domaine nationaux que l'on ne veut pas leur laisser gérer ", explique Pierre Dandjinou.

Autre objet de dépendance à l'égard des pays du Nord, l'Afrique n'a pour le moment pas de registre régional chargé de délivrer des adresses IP - ces adresses identifient les machines connectées, et sans elles les noms de domaine ne peuvent pas fonctionner. En matière d'adresses, justement, ce sont les registres américains (ARIN) et européen (Ripe) qui les fournissent aux Africains.

Lents progrès

Espoir ? Un registre africain baptisé AfriNic devrait bientôt voir le jour en 2001, avance notre interlocuteur du Bénin. On en discute d'AfriNic au sein des instances internationales depuis juin 1997.

(Delphine Parickmiler)

www.zdnet.fr


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